La Suède prend des mesures pour devenir le pays le plus accueillant d’Europe pour les voyageurs. À partir de juillet 2025, le gouvernement suédois supprimera la taxe sur les billets d’avion, réduisant ainsi le coût des vols intérieurs et internationaux. Pendant ce temps, la France prévoit d’augmenter ses propres taxes sur les voyages, une décision qui a suscité une vive réaction de la part des compagnies aériennes. Pour les voyageurs qui envisagent de se rendre en Scandinavie, ce changement pourrait se traduire par des vols moins chers et les inciter à choisir Stockholm plutôt que Paris.
La réduction des taxes suédoises, annoncée par le Premier ministre Ulf Kristersson, vise à consolider la position du pays en tant que plaque tournante mondiale de l’aviation. Les voyageurs économiseront environ 7 euros sur les liaisons intérieures et jusqu’à 8 euros sur les vols hors UE. « Protéger l’avantage concurrentiel de la Suède signifie maintenir des cieux ouverts et abordables », a souligné Kristersson. Cette décision s’inscrit dans la philosophie économique plus large de la Suède, qui consiste à donner la priorité à la croissance industrielle, à rationaliser les services publics et à éliminer les charges telles que les droits de succession.
L’approche contrastée de la France, qui a augmenté la « taxe Chirac » sur les billets, a suscité de vives critiques. Air France et les groupes aériens affirment que cette hausse nuira à la compétitivité et poussera les voyageurs vers les concurrents des pays voisins. Ce clivage reflète des idéologies économiques plus profondes. Les réformes suédoises des années 1990 ont favorisé un secteur public allégé et privatisé dans lequel les hôpitaux et les maisons de retraite se font concurrence. Le modèle français repose davantage sur le contrôle de l’État, avec des emplois et des retraites du secteur public structurés différemment.
Pour les voyageurs, les politiques suédoises sont synonymes d’opportunités. La baisse des taxes sur les billets pourrait favoriser la multiplication des itinéraires, l’amélioration des offres et la fluidité des correspondances via des plateformes telles qu’Arlanda. Les compagnies low-cost comme les compagnies aériennes traditionnelles pourraient répercuter les économies réalisées sur les clients, rendant ainsi les aventures nordiques plus accessibles. La France, en revanche, risque de se voir exclue du marché en raison de ses prix, une préoccupation exprimée par les acteurs du secteur qui craignent une perte d’activité.